| | | Keep your upper air for you, please » PV Esmée |  |
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Jude L. S. Von Teese
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| | Sujet: Keep your upper air for you, please » PV Esmée Dim 15 Mar - 3:32 | |
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« And I forgave and I closed my eyes to reality »
Possédée. Je n’étais plus moi. Plus la gentille et misérable Jude que vous croyiez connaître. J’étais désormais celle de vos pires cauchemars, celle que vous voulez tous renier. J’étais l’ombre de votre mal. Cette affliction que chacun de vous tente bien que mal de faire taire au fond de son être. Aussi étrange soit-il, mais mon corps ne m’obéissait plus. Moi, faire partie d’une chimérique utopie ? Possible. Pour moi, tout a toujours été qu’illusion, soit cela ne changeait pas le cours de ma routine. Peu importe qu’elle se trouve à Danvers, ville perdue au fin fond des Etats-Unis ou sur cette île qui m’étais encore inconnue. A présent, je me concentrais uniquement sur ce rêve que je croyais vivre. Mais lequel ?
Tut, tut, tut… Suspension. Jude ne se pressa nullement pour sortir de son lit. Aujourd’hui serait probablement une journée bien monotone. Le temps était à son beau fixe et pourtant, rien n’était en mesure de satisfaire la divine blonde ce jour-ci. Retirant les draps duveteux à l’arrière de son lit, elle réfléchissait même lors de son réveil à sa présence sur cette île, qui lui était encore méconnaissable. Cela faisait maintenant 3 semaines qu’elle demeurait ici, et pourtant elle croyait toujours que chacun de ses gestes n’étaient que fiction. Après 15 minutes d’immobilité, elle se leva avec non pas d’entrain et se dirigea à pas d’escargot vers la salle de bain. Arrivée sur le pas de la porte, la luminosité provenant des réfléchissements des miroirs l‘aveuglèrent, l’opprimant à baisser ses paupières supérieurs. Avançant telle une amblyope vers la douche, elle se dévêtit de sa robe de nuit puis rentra dans la cabine. L'eau douce s'échappa avec promptitude du pommeau, se déversant avec douceur sur sa fine peau. C'est fou comme ce liquide translucide pouvait procuré à chacun de nous un bien-être infini. Celui-ci ruisselant toujours et encore, elle attrapa un flacon senteur fleur des champs et en étala une généreuse quantité sur son corps. Le produit douche s’infiltra à l’intérieur de son épiderme, parfumant celui-ci. Nul besoin du dernier numéro Chanel, et puis dites-lui où elle aurait pu dénicher un produit de luxe sur un pareil îlot ?
Après s'être douchée, la belle déguerpit en vitesse, supportant mal que la buée freine sa respiration. Un peignoir en coton posé sur son dos, elle marcha vers sa buanderie. Une buanderie. Qui aurait crû que Von Teese en aurait une ? Avant ce changement radical de situation, elle dormait sur un lit dont la moitié des lattes étaient rompues, se lavait à l'eau tiède en devant chronométré le temps, s'habillait grâce à un entrepôt et mangeait toujours les misérables restes de la veille. Comprenez que tout cela soit fort étonnant. Désormais, c'est à peine si sa villa était trop confortable. Attrapant un cintre quelconque, un short simple et un top sans manches se trouvaient accrochés à celui-ci. Elle s'habilla avec agilité de ces vêtements et se chaussa de spartiates en cuir noir. Retournant vers sa chambre plaisamment aérée et nettoyée, Jude décida de rendre visite à sa cousine. Cela ne provenait pas de sa propre volonté, puisque les deux jeunes femmes avaient un mal fou à se supporter. Le caractère arrogant et prétentieux d'Esmée ne concordait pas du tout avec la personnalité posée et réfléchie de Jude. Mais pourtant, un lien de famille les unissait. Et ce qu'elles le veuillent ou non. Mais, en vain, Jude devait absolument rendre quelques affaires à sa cousine bien-aimée.
Peignant sa crinière dorée, elle s'était maquillée d'un simple trait d'eye-liner noir et de mascara. Pas de fond de teint, pas de rouge à lèvres extravagant ni de phare à joue rose bonbon. Simple et classe. Voilà ce qu'elle était. En un élan, elle attrapa un sac en toile et son trousseau, puis sortit de sa demeure en claquant la porte derrière elle. Munie de son boîtier électronique, Jude activa l'enclenchement des portes de sa belle Z55, et se glissa à l'intérieur. L'odeur du cuir prit naissance à l'intérieur des narines de Von Teese, attribuant une certaine fierté à la qualité de sa voiture. Quant à son moteur, celui-ci se fit très doux lors du démarrage, vrombissant graduellement. Partant vers le modeste domicile de sa cousine, elle jeta un dernière coup d'œil au rétroviseur. Une frénésie de plus, je sais. Arrivée quelques minutes plus tard devant le pas de la porte, Jude s'enquit de faire tinter la sonnerie. Elle portait ce sac en toile noir sur une épaule, attendant posément qu'Esmée daigne se manifester.
Dernière édition par Jude L. S. Von Teese le Ven 20 Mar - 23:01, édité 2 fois | |
| | | | Esmée A. Sherazade
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| | Sujet: Re: Keep your upper air for you, please » PV Esmée Lun 16 Mar - 18:10 | |
| La vie est sans foi, ni loi. Esmée l’avait appris à ses dépents. Tout au long de sa vie, elle avait dû se battre contre quelque chose qu’elle n’avait jamais contrôlé. Une sorte de destin mal placée. Finissant toujours dans les mauvais endroits et ayant la pire réputation où qu’elle passe, elle avait aussi appris que le destin se joue de tous ses personnages et que peut importe le geste posé, il y avait toujours une répercussion dans le futur. Vivant dans la misère, pure et simple, elle ne s’était pourtant jamais lamentée. Après tout, cela ne lui aurait servit strictement à rien. C’était inutile, comme c’était inutile de croire qu’un jour elle pourrait changer son destin du tout au tout, d’un seul rêve utopique. Elle était née dans un trou pourri, avec une mère indigne. Ayant tenu à accoucher, coûte que coûte, elle n’avait pourtant jamais gardé sa projeniture. Sans un seul regard devant cet être si fragile, elle l’avait laissé à de nombreuses familles qui n’avaient jamais su comment s’en occuper convenablement. La vie d’Esmée avait été parsemée de nombreux trous où elle avait si souvent trébuché. Jusqu’au jour où elle avait trouvé une famille. Une seule personne qui avait tout changé. Une vraie mère …
Se réveillant brutalement, Esmée secoua frénétiquement la tête. Un rêve, c’était tout simplement un rêve. À croire que l’on pouvait rêver dans un rêve. Etrange, n’est-ce pas ? Il y a de cela quelques semaines, Esmée s’était endormie dans son appartement pour se réveiller sur cette île. Une utopie … Elle avait aussi appris à ses dépents que même si toute cette histoire n’était qu’un rêve, qu’une vraie vie s’était forgée dans ce monde. Ainsi, elle avait rencontré des personnes toutes plus différentes les unes que les autres. Cependant, une chose resta toujours en Esmée. Les blessures du passé ne peuvent pas s’effacer. Elles restent toujours là, quoi que l’on fasse. Par le fait même, elle avait toujours gardé sa carapace de femme dure et n’avait pas un très grand cercle d’amis comparé à son cercle d’ennemis. Mais c’était bien ainsi. Elle ne désirait pas être la femme la plus connue de l’île. Elle désirait tout simplement rester humble et pour elle, c’était rester elle-même, coûte que coûte. C’est pourquoi elle avait désiré avoir un petit appartement, bien que la plupart d’entre eux posséde une villa. Elle ne voulait pas perdre ses valeurs et oublier qui elle était.
Esmée ferma les yeux un instant pour par la suite les ouvrir brutalement : il faisait jour, ce qui signifiait qu’elle n’avait plus une minute à perdre. Retrouvant tout son énergie, elle sauta du lit et alla directement se changer afin d’aller courir un peu. L’exercice matinal était une sorte de délivrance pour elle. Par les années, elle avait appris qu’il existait un moyen plutôt sain de sortir la frustration de toute une vie. Et tout ça, c’était grâce à Mackenzie. Cette dernière avait été sa mère d’acceuil avant qu’Esmée parte pour sa vie d’adulte et avait été la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Grâce à Mack, Esmée avait retrouvé un peu de joie de vivre, un peu de soleil dans sa vie. Et elle avait aussi eu, en quelque sorte, une famille. En fait, elle avait rencontré la famille de Mackenzie et avait découvert qu’elle pouvait avoir des cousins et cousines. Comme c’était drôle ! Et le plus drôle dans tout ça, c’était qu’à son arrivé sur cette île paradisiaque, elle avait croisé sa ‘cousine’, Jude. La vie était si bien faite … !
Courant comme si quelque chose voulait la rattraper, Esmée fit son petit tour habituel. Arrivant de nouveau chez elle, dans son petit appartement possédant une vue sur la plage, elle sauta bien évidemment dans sa douche. Cela faisait un bien fou ! Prenant son petit déjeuner, elle sortit le journal. Bien que tous soient dans un rêve, le journal continuait d’être distribué. C’était comme si, même s'ils n’étaient plus sur la terre en tant que tel, ils avaient tout de même des nouvelles de cette dernière. Ainsi, elle pouvait savoir ce qui se passait partout autour du globe en ce lundi matin sans être réellement sur la terre en chair et en os. Plutôt étrange si vous voulez mon avis … Parcourant le journal, elle mangea son petit déjeuner discretement. Puis, elle entendit la sonnette de la porte. Se levant d’un bond, elle se dirigea automatiquement vers la porte. Qui pourrait bien venir la voir ce matin ? Ohh … C’était probablement Jude, sa cousine. Voilà quelques jours que cette dernière lui avait empruntés quelques affaires et ne lui avait toujours pas redonné. Il était plus que temps ! Soupirant, elle ouvrit la porte et sans même voir le visage de Jude, elle dit sarcastiquement :
« - Je t’en pris, entre ! » | |
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